Elle savait qu’annoncer cette mesure sans la noyer dans un flot de bonnes nouvelles (augmentation importante des bourses sur critères sociaux) susciterait de violentes réactions, en particulier chez les élèves méritants issus de milieux peu favorisés. D’où deux possibilités :
- une simple : il y a vraiment eu une fuite,
- une plus machiavélique : sachant que de toute façon il y aurait des réactions sur ce point précis, elle a choisi de susciter l’avalanche de critiques sur une fuite qu’elle a organisée elle-même, ce qui lui permettait ensuite de paraître reculer sur la date de mise en œuvre pour que cette concession calme l’incendie.
De toute façon, pour reprendre un terme employé hier à l’Assemblé Nationale par le Premier Ministre dans un autre contexte, il s’agit d’une mesure qu’on peut qualifier de minable, car elle passe aux jeunes un message désastreux sur le peu de considération de nos gouvernants pour l’effort. Je pense que logiquement la prochaine étape devrait être la suppression du Concours Général.
Il ne faut ensuite pas s’étonner de voir que devant l’état d’esprit de nos gouvernants (dont certains sont enseignants !) que traduit une telle mesure, de plus en plus de jeunes diplômés français déclarent vouloir partir travailler à l’étranger.
